Le temps a passé, la vie a continué

Le Patriarche Sam 19 Déc - 1:26

Les funérailles d’Elizabeth sont passées depuis longtemps maintenant, la vie a continué. Tout le monde a été repris par ses charges et ses obligations et Guérande vit, Guérande va bien, Rieux va bien.

L’ex et nouveau Duc de Guérande fait face à tout.
Il est à nouveau très pris par les domaines qui lui conviennent à merveille et dans lequel il nage comme un poisson dans l’eau, l’économie et puis aussi le commerce.

Ce jour là, il échafaude un bon plan pour faire gagner de l’argent à la municipalité sans bouger le petit doigt !
On dit que l’argent va à l’argent, ça doit être vrai, il a toujours de bonnes idées et les solutions qui vont avec et ça marche !

Et pour réfléchir dans le calme et la sérénité, il va comme d’habitude vers la Vilaine, là, sous le saule, où ils viennent souvent Eve et lui pour se ressourcer.

Le temps est un peu frisquet, il s’assoit contre l’arbre, pose sa besace et remonte un peu sa cape.
Le murmure de l’eau qui coule, le bruissement des feuilles, il rêvasse et on peut même dire qu’il s’assoupit.

Un bruit soudain le sort de sa somnolence et il se lève d’un bond !

Par Aristote ! Mais qu’est ce que c’est qu’ça ?

Tous les papiers qu’il avait dans sa besace sont éparpillés, la bouteille de chouch renversée, la petite collation emportée de Guérande éparse.
Quant à la besace, c’est simple, la bandoulière est autour du cou d’un très jeune chien tout blanc avec plein de poils devant les yeux qui n’arrive pas à s’en défaire malgré ses contorsions, ses petits cris.

Il s’approche doucement pour ne pas l’effrayer, mais le chiot apeuré veut fuir, resserrant encore plus la tension du lien.
Finalement il se coince tout seul, finit pas se coucher et le laisser approcher le regard très craintif.

- Là….là…Je ne vais pas te faire de mal, regarde moi ça ! tu es perdu ? ne bouge pas, je vais te délivrer, tu es bien trop jeune pour mourir !

Doucement, patiemment il dégage le cou de la petite bête qui finit par lui léchouiller la main.

-Eh ben, en voilà une affaire ! Alors d’où viens tu comme ça ?
Je sais même pas à qui te ramener !
Ma foi, tu es arrivé jusque là, tu sauras bien repartir.
Tiens mange ce que tu as commencé, au moins tu ne seras pas venu pour rien.

Il ramasse tout ce qui est autour de l’arbre, secoue les feuillets plein de terre et d’herbe et remet tout dans sa besace.
Il fait une caresse sur la tête du chiot qui frétille et veut jouer, mais il n’a pas le temps, alors il commence à partir.
Et le chien le suit, malgré qu'il le chasse, le chien le suit.

Presqu’arrivé à Guérande, le chien est toujours derrière.
Alors il s’arrête se baisse , réfléchit un instant.

-Eh bien, si tu m’as choisi, je suis d’accord et je connais une petite fille à qui tu vas donner de la joie et elle te donnera de la tendresse.
Allez viens, je vais vous présenter l’un à l’autre…Elle s’appelle Eloise, Eloise de Guérande !

Evenice Sam 19 Déc - 23:32

Le temps s’est bien rafraichi mais le ciel est clair et un petit soleil blafard est là.
Si bien qu’elle a laissé de côté ses dossiers, le tas de parchemins de l’Université, les courriers et les recherches pour aller s’aérer un peu.

Le jardin en cette saison est encore très beau et elle aime s’y promener, la roseraie ayant toujours été son endroit préféré.
Elle va de rosier en rosier, les admire, respire leurs fleurs et c’est là qu’elle entend la voix de Pit qui semble parler à quelqu’un.

- Encore un marchand ambulant qui vient traiter une affaire se dit elle..

Pit arrive grand sourire aux lèvres, les mains derrière le dos.
Il l’embrasse tendrement et prend un air sérieux pour lui dire

- Je n’ai pas pu réfléchir à mon affaire de commerce tu sais !
Figure toi que j’ai rencontré un miséreux qui n’a pas voulu me lâcher !

Elle lui sourit, elle connaît la générosité de son époux …

- Je suppose que tu lui as donné de quoi se sustenter et quelques écus pour voir venir ?

- Pour ce qui est de se nourrir, il s’est servi dans ma besace, mais il n’a pas pris les écus !

- Il s’est servi ? Mais qu’est ce que tu racontes ? Il t’a volé ?

- On peut dire ça oui !

- Et tu ne t’es rendu compte de rien ?

- Eh non, pas tout de suite, mais finalement je l’ai invité à la maison

Elle ouvre des yeux grands comme des soucoupes et lui il rit maintenant à gorge déployée.

- Il te vole et tu l’invites à la maison ? et ça te fait rire ? Tu es passé par la taverne mon tout doux ou quoi ?

Et là, il ramène ses mains devant lui avec le chiot en boule à l’intérieur, lequel chiot la regarde avec des yeux tellement attendrissants qu’elle éclate de rire aussi et le prend contre elle.

- Je comprends mieux maintenant ! Tu as bien fait !

- Je crois qu’Eloise sera contente d’avoir un compagnon, non ?

- Tout à fait mon cœur, tout à fait.
On lui amène tout de suite?? J'ai hâte de voir sa réaction!

Et les voilà partis vers la maison bras dessus bras dessous avec le chien qui pousse des petits cris chaque fois qu’ils appellent.

Eloiiiiiiiiiiise, ma chérie!
Eloiiiiiiiiiiise, viens vite voir ma belle..

Eloïse de Guérande Dim 20 Déc - 4:47

Evenice a écrit:Et les voilà partis vers la maison bras dessus bras dessous avec le chien qui pousse des petits cris chaque fois qu’ils appellent.
Eloiiiiiiiiiiise, ma chérie!
Eloiiiiiiiiiiise, viens vite voir ma belle..

Les odeurs intéressantes, douces ou âcres, sucrées ou fortes et la douce chaleur de la cuisine l'avaient attirées depuis toujours. Et c'est toujours là qu'elle allait se réfugier dès que personne ne la sollicitait plus. Et il y avait toujours quelque chose à faire pour elle !!! La toilette, l'habillement, la coiffure. Après on lui demandait de s'intéresser à la vie quotidienne de la maisonnée. Elle devait aller voir ci, puis ca, toujours suivre et toujours obéir à toutes les grandes personnes.
Elle était donc là, à observer les gestes rapides et précis de la cuisinière qui la laissait babiller auprès d'elle, ravie, mais grognant pour ne pas lui montrer : "Reste donc pas dans mes pattes, comme cà, tout le temps ! Tu vois bien que tu m'ostines là ! "

Mais la jeune Eloïse commençait à souffler et grogner de plus en plus fort face aux remontrances diverses et prenait un caractère de plus en plus rebelle. Encore une fois, lorsqu'elle entendit qu'on criait son nom, une moue dépitée commença à se dessiner sur son visage ; Puis elle reconnut la voix de sa douce maman, celle qu'elle chérissait plus que tout au monde et qu'elle voyait si peu souvent.
Elle se précipita alors, non sans renverser au passage, la casserole qui dépassait malencontreusement de la table. Sans rien écouter des gémissements de la brave femme qui officiait en cuisine, elle poursuivit sa course jusque devant sa mère.

Elle s'immobilise tout net en les apercevant tous les deux. Son père et sa mère, avec un air complice, sourire aux lèvres, bras dessus, bras dessous. Comme souvent, avant de parler, elle observe, écoute, tous sens en éveil.
Elle perçoit aussitôt un autre bruit, incongru, étonnant et devinant la nouveauté, interpelle enfin.

"Maminou, Papitou ? Qu'est-ce que c'est ? C'est une surprise ? Pour moi ?"

Elle se jette dans leurs bras et renifle fort leur parfum, avide de sensations, de frissons, de calinous, de l'amour de ses parents, tout en cherchant à voir ce qu'ils ont amené avec eux.

Babette_Cormec Dim 20 Déc - 19:10

La rousse, accompagnée de son Froute vient faire sa p'tite visite dans chez les Guérandes, faire des mamours à la belle Éloïse. La servante lui indiquant qu'ils se trouvent dans le jardin, elle s'y dirige.

Une réunion de famille? On dérange pas, j'espère? J'avais envie de v'nir câliner ma mignonne et Froute de venir jouer au chevalier.

Le p'tit roux qui court vers le patriarche, brandissant déjà son épée de bois. La rouquine qui le retient par un bras, lèvant les yeux au ciel avant d'éclater de rire. Décidément pour les câlins, Éloïse était plus douée.

Le Patriarche Lun 21 Déc - 1:15

Un petit ouragan se jette dans ses bras, il a juste le temps de l’attraper et de le soulever du sol en le faisant tournoyer et en riant.
Ce petit ouragan au caractère déjà bien trempé est le rayon de soleil de la maison.

- Tout d’abord as tu été sage, jolie Demoiselle de Guérande ?
As tu passé au moins dix minutes sans faire de bêtise ?

Comme je suppose que tu vas me dire oui avec un air le plus innocent du monde, est il nécessaire d’attendre la réponse ?
Qu’en penses tu ma Douce ? dit il en souriant à Eve avec un air malicieux.

Evenice Lun 21 Déc - 16:23

Elle éclate de rire en voyant père et fille aussi complices.
Alors elle se met un peu de côté et laisse voir la boule de poils derrière elle.
Le chiot qui n’attendait que ça semble t il, se met à japper comme un fou en faisant des petits bonds.

- Regarde, Eloise, voilà un compagnon pour toi.
Tu l’appelleras comme tu voudras et essaie de lui apprendre les bonnes manières.
Même un chien, si beau soit il doit faire honneur aux Guérande, n’est ce pas ?

Ce serait difficile d’excuser par exemple que ton chien aille faire pipi sur les chausses du Grand Duc le jour très proche où nous allons aller lui rendre visite, tu comprends ?

C’est alors qu’un autre petit ouragan s’approche, épée en bois à la main, en compagnie de sa maman, Babette .
Elle lui ouvre les bras, sa tendresse pour ce petit qu’elle a gardé lors de l’absence de sa mère est toujours vive.

- Petit Frout ! Comme tu as grandi encore ! Viens m’embrasser vite !
Bien sûr que non tu ne déranges pas Babette, bien sûr que non.
Nous venons de faire une surprise à Eloise.

Kurios Mar 22 Déc - 19:09

L'évêque passait par le jardin et aperçu la petite famille prendre un peu de temps pour eux. Il ne voulut en aucun cas les déranger et lança un regard entendu à sa diaconesse. Cela voulait sans doute dire:

"Suis moi par là on ne va pas les déranger, nous essaierons de les voir plus tard. As-tu mal aux pieds? Sinon nous pouvons nous installer où tu veux. Il fait beau beau aujourd'hui n'est-ce pas? Heureusement parce qu'une ballade sous la pluie c'est jamais drôle.

Et oui c'est fou ce qu'en un regard et un geste de la tête, cet évêque pouvait dire! On s'étonne après de la traiter de bavard. il l'était même sans causer.

Bref ils continuèrent leur balade firent des tours et des détours pendant bien une heure et se trouvèrent devant une porte qui donnait sur un escalier plongeant dans les profondeurs d'une bâtisse vouée à l'exploitation de liquides distillés. Il descendit dans la cave le premier en prétextant la sécurité de la jeune fille... mais bien sûr.

Babette_Cormec Mar 22 Déc - 20:43

Voit le petit chiot qui frétille d'impatience tout autant que la jolie Éloïse. Sourit devant l'attendrissant spectacle.

À la demande de Evenice, Babette lâche le bras de sa petite tornade de fils. Grimace en le voyant courir l'épée à la main, il a beau n'avoir que 3 ans, il a la carrure de son paternel.

Frouteeeeeeeeeeeeeee! Gaffe à ton épée tout d'même, n'va pas blesser la matriarche. S'rait pas l'bon moyen de devenir un grand chevalier. Tu devrais combattre à la lice contre le Pit.

S'marre rassurée de voir qu'il se love tout en douceur dans les bras d'Évenice tandis que la rouquine s'accroupit près d'Éloïse pour lui faire un gros poutou sur la joue, accompagnée du chien qui s'en donne déjà à coeur joie en léchant sans retenue le minois de la gamine.

T'es gâtée en bisouille ma jolie hein!! Un beau cadeau que voilà! Faudra que tu lui trouves un nom.

Eloïse de Guérande Mar 22 Déc - 23:03

Rooooo ! Papitou ! Tu sais bien que je suis toujours très sage ! Fais zamais de betises , moi ! Et j'écoute toujours bien ce que dit ma nounou. Meme qu'elle dit toujours qu'elle est très fière de moi et que pour mon âge, je suis très dégourdie et même que, elle dit que le destin est bizarre, parce qu'à moi toute seule, j'en vaux bien deux !
Je ne comprends pas tout, mais je sais que c'est un compliment ! Z'en suis sûre même ! Z'ai pas raison ?

Elle en vient à bafouiller et parler trop vite et du coup à reprendre son zozotement, tellement elle veut plaire à son père. Il lui vient tout de même comme un léger doute, lorsqu'elle repense à certaines de ses récentes actions.

N'est-ce pas, Papitou, que "j'en vaux bien deux", c'est un compliment ? N'est-ce pas que je le vaux bien ? Et que je suis gentille, toujours et que tu m'aimes...
Elle lui lance un regard énamouré en clignant de l'oeil vers sa Maminou. Puis, n'a plus le temps de penser à rien, prise dans la tourmente soudaine. Le chien qui jappe et bondit partout et un garçon à peine plus grand qu'elle qui se précipite vers son Papitou.
Elle veut se mettre à grogner contre lui, ce nouveau venu qu'elle ne connait pas encore, même si elle l'a déja aperçu de ci, de là et à qui sa mère chérie ouvre grand les bras mais n'en n'a pas le temps car le jeune chien fou se précipite sur elle pour lui lécher la trogne à grands coups d'une langue rose et humide. Enfin on lui fait tout de même un bisou - une amie de sa maman -et voila que la question se pose du nom à donner au chien.

C'est le mien ? Rien qu'à moi ? Je le garderai toujours ? En vrai ? Anticipant la réponse, elle poursuit : Bon ! Je vais lui donner un nom. Au fait, on pourra le baptiser, Maminou, en même temps que moi ? Dis oui, dis oui, s'il te plait ?

Elle réfléchit intensément en fermant ses lèvres, ce qui fait ressortir ses fossettes et secouant ses boucles brunes, s'exclame :

Mais ? D'abord ? C'est une fille ou un garçon ce chien ?

La bande des grandes personnes se regarde, tout soudainement, interloquée par cette question qu'elle est bien bonne et tout à fait légitime, tout de même, non ? Mais l'impatience de l'enfance ne permet pas l'hésitante réponse et d'un ton ferme et doctoral, elle affirme :

Bon ! Ca fait rien ! Personne ne sait, tant pis ! Je vais l'appeler ...........En fait, elle n'a aucune idée...... Elle cherche dans sa petite tête les nouveaux mots qu'elle a entendu, ces derniers jours....
Euh ?....Parlement ? Nan ! Menhir ? Non plus ! Politik ? Bof, surement pas ! Biscuit ? Bah, non , elle aurait faim à chaque fois qu'elle le verrait...
Ah, tiens , un autre mot d'un truc qu'elle n'a pas le droit de gouter à la cuisine....

Je vais l'appeler "Chouchen", pis c'est tout !
Pis ca sera mon "Chouchou", rien qu'à moi ! Pis voila !

Toute contente de sa trouvaille, elle lève un regard clair, accompagné d'un sourire craquant vers la troupe des grands, en attente d'une approbation manifeste et d'un torrent de compliments pour elle, comme toujours.

Contenu sponsorisé

Le temps a passé, la vie a continué

Le temps a passé, la vie a continué

Re: Le temps a passé, la vie a continué

Re: Le temps a passé, la vie a continué

Re: Le temps a passé, la vie a continué

Re: Le temps a passé, la vie a continué

Re: Le temps a passé, la vie a continué

Re: Le temps a passé, la vie a continué

Re: Le temps a passé, la vie a continué

Re: Le temps a passé, la vie a continué

Re: Le temps a passé, la vie a continué